- gênant
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• gesnant XVII e; gehinnant XVIe; de gêner1 ♦ Qui cause une gêne physique. Un meuble gênant. ⇒ embarrassant, encombrant. Un handicap gênant. Ces talons sont gênants pour courir. ⇒ malcommode.2 ♦ Qui importune, dérange, met dans l'embarras. Supprimer un témoin gênant. Un silence gênant. ⇒ pesant. « une familiarité gênante » (F. Mauriac). Cette situation est très gênante pour elle. ⇒ déplaisant, ennuyeux, inconfortable. Ce n'est pas bien gênant.⊗ CONTR. Agréable, 1. commode.Synonymes :Contraires :- commode- pratiqueQui embarrasse, importune ; indiscretSynonymes :- gêneur- importun- intrusQui entraîne une gêne psychologiqueSynonymes :- déplaisant- désagréable- péniblegênant, anteadj.d1./d Qui gêne, importune, encombre.d2./d Intimidant. C'est gênant de prendre la parole en public.— (Québec) Se dit d'une personne intimidante. Ma mère n'est pas gênante.⇒GÊNANT, -ANTE, part. prés. et adj.I. — Part. prés. de gêner.II. — Emploi adj.A. — Qui apporte une gêne physique ou matérielle. Synon. embarrassant, encombrant, désagréable. Meuble gênant, posture gênante. Il n'est pas loin de midi. Le soleil est gênant. Il n'y a qu'à fermer les rideaux (HUGO, N.-D. Paris, 1832, p. 393). Le corps affligé d'un gênant eczéma (SAINT-EXUP., Vol nuit, 1931, p. 94) :• 1. Le chemin de fer de ceinture qui passe toutes les cinq minutes. Ça doit être bien gênant pour dormir...VERLAINE, Souv. et fantais., 1896, p. 196.B. — Qui importune, dérange. Personne gênante, témoin gênant. Une bonne sœur dont la présence un peu gênante a été supprimée à Épernon (DUMAS père, Fille du régent, 1846, III, 2, p. 209). Un vieil homme qui va mourir est inutile, gênant et insidieux (CAMUS, Env. et endr., 1937, p. 45) :• 2. La présence des enfants, quoique gênante en apparence, dans le fait augmentait le bonheur commun. Ces pauvres enfants ne savaient comment témoigner leur joie de revoir Julien.STENDHAL, Rouge et Noir, 1830, p. 143.C. — Qui met mal à l'aise, qui gêne moralement. Allusion, insistance, question gênante; regard, silence gênant. Des cils d'enfant longs et touffus prêtaient à son regard une langueur presque gênante (MAURIAC, Destins, 1928, p. 20). À la longue, c'était plutôt gênant, ce concert d'éloges (BEAUVOIR, Mandarins, 1954, p. 117) :• 3. Le visage de cette petite me semble se transformer de jour en jour : jadis si changeant, si mobile, je lui trouve maintenant une espèce de fixité, de dureté bien au-dessus de son âge. Tandis que je lui parlais, elle m'observait avec une attention si gênante que je n'ai pu m'empêcher de rougir.BERNANOS, Journal curé camp., 1936, p. 1053.Prononc. et Orth. : [
], fém. [-
]. Ds Ac. dep. 1964. Fréq. abs. littér. : 585. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 438, b) 738; XXe s. : a) 1 017, b) 1 106.
gênant, ante [ʒɛnɑ̃, ɑ̃t] adj.❖1 (Choses). Qui cause une gêne d'ordre physique. || Un objet, un meuble gênant. ⇒ Encombrant. || Une lumière gênante. || Ce fauteuil est gênant, ici; sortez-le du passage.2 (XVIe; choses, actions, personnes). Qui importune, incommode. ⇒ Déplaisant, désagréable, emmerdant (fam.), ennuyeux, fâcheux, incommodant (→ Crédit, cit. 17; 1. être, cit. 5; figure, cit. 19). || Position gênante. || C'est très gênant, assez gênant, un peu gênant pour lui. ⇒ Assujettissant (cit. 2), embarrassant. || Il est gênant de passer pour ce qu'on n'est pas (→ Figure, cit. 19). || Le plus gênant, c'est de… (→ État, cit. 25). || Ce n'est pas bien gênant. || Une présence gênante, importune. || À force d'empressement, il devient gênant. ⇒ Envahissant, fâcheux, gêneur (→ Empressé, cit. 6).1 Il n'est pas gênant et vous laisse une entière liberté.Mme de Genlis, la Bonne Mère, II, 3.3 (1872, Daudet). Qui met mal à l'aise. || Effusions (cit. 10) gênantes. || Scrupules gênants. || Attitude gênante, regard gênant, qui met mal à l'aise. || Un cérémonial gênant pour certains. — Littér. (avant le nom). || Une gênante pudeur (→ Écarter, cit. 13).2 (…) des yeux durs, d'une fixité gênante.Lemaître, les Rois, p. 23.3 (…) l'amitié que Vigny avait vouée à ces deux-là (V. Hugo et Sainte-Beuve) était certainement sincère, et elle s'étale dans ces lettres avec quelque chose même d'un peu gênant, par l'excès des protestations et l'abus des coups d'encensoir, d'ailleurs réciproques.Émile Henriot, les Romantiques, p. 154.❖CONTR. Agréable, commode.
Encyclopédie Universelle. 2012.